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Pour les hommes, tout ce qui a de l'être a de "l'éclat". Il y a donc une hiérarchisation possible de ces effets de sidération, qui ne se subordonne à aucun autre critère que celui de leur puissance (relative) d'éblouir. Peut-être est-ce l'une des opérations majeures des arts visuels, mais aussi bien de la poésie, que d'opérer cette hiérarchisation pratiquement, jusqu'à ce que la reconnaissance en devienne possible. Placer "l'être en face de lui-même", l'abandonner à lui-même pour le laisser étalonner par ses propres forces les puissances de ses divers cantons, peut aussi bien être, alors, le laisser se composer/décomposer au tribunal de ses éclats, de ses puissances, de ses forces, hors tout jugement hétéronome (moral, technique, politique, religieux, etc.). Le moment moderne paraît avoir perdu, dans l'art, le goût de "perfections" closes sur leur principe, qui s'achèvent en une oeuvre séparée. Il pourrait même sembler qu'il accorde du prix à certains "défauts", loués pour leur pouvoir de révélation scandaleuse de quelque trait de l'être laissé "en face de lui-même" non circonscrit d'avance, non maîtrisé, toujours à conjurer: en cela, encore dangereux.