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Les chiens n'ont pas seulement une gueule, avec des crocs, une langue et un museau, mais ils présentent aussi un visage au sens propre du terme. Visage dont le regard appelle notre attention et notre sympathie, nous fascine, interroge, intrigue, attriste, réjouit selon les circonstances dans lesquelles nous sommes appelés à le croiser. Bien que ce visage ne soit évidemment pas celui d'un être humain, de nombreux visages de chien sont pourtant bien plus humanisés, accueillants, ouverts, bienveillants que les visages de certains hommes ou de certaines femmes. A la manière du visage humain, le visage du chien n'est pas seulement une physionomie ou un faciès, parce qu'il nous convie, lui aussi, à l'empathie, la miséricorde, la compassion. Dans diverses cultures les humains sont obligés envers les chiens qui possèdent plus que tout autre être vivant deux qualités rares et inestimables : la loyauté, même lorsqu'ils sont maltraités, battus, abandonnés, fréquemment euthanasiés par leurs maîtres ou massacrés en masse par des pouvoirs publics éradicateurs et la fidélité jusqu'au sacrifice de sa vie comme l'attestent de nombreux témoignages. "L'idée du visage est l'idée d'un amour gratuit, le commandement d'un acte gratuit", soutient Emmanuel Levinas. Ce commandement qui n'a déjà rien d'évident dans l'ordre humain est-il seulement envisageable pour nos amis à quatre pattes ?
Jean-Marie Brohm est sociologue, professeur émérite des Universités, directeur de publication de la revue Prétentaine et membre de l'Association Internationale Interactions de la Psychanalyse (A2IP).