Biographie d'Alain Dragesco-Joffé
Né à Paris (Neuilly) en 1947, Alain Dragesco-Joffé a effectué un parcours intellectuel diversifié. Il a commencé par recevoir une solide formation de juriste (Diplôme d'Etudes Supérieures de Droit et Lauréat de la Faculté de Droit de Paris) qu'il agrémenta par la pratique assidue de la photographe animalière. Il fit ses premières armes dans les Alpes en compagnie de son frère cadet Eric, avec lequel il publia des reportages remarqués et un livre chez Payot-Lausanne : Les Coqs de bruyère, la Gélinot, et le Lagopède. Alain Dragesco-Joffé s'est tourné ensuite de plus en plus vers l'Ecologie, les Science naturelles et, surtout, les expéditions lointaines. En 1975-1976, il terminait un Diplôme d'Etudes Supérieures de Sciences politiques par un mémoire sur La Politique Française de Protection de la Nature et effectuait, en même temps, ses premiers voyages en Afrique centrale.
Sa rencontre, à la même époque, avec les responsables de la revue Balafon-Air Afrique fut déterminante dans sa vocation. On lui confia la réalisation de 15 reportages d'Histoire naturelle il s'agissait à chaque fois de partir à la recherche d'animaux très difficiles à trouver, de relater leur découverte et de tenter de prendre de belles images de ces espèces rarement ou même jamais fixées auparavant sur la pellicule! Alain Dragesco-Joffé dut prendre de nombreux risques et fut maintes fo accidenté ou frappé par des maladies tropicales, mais réussit presque toujours ces challenges. Il réalisa des documents photographiques étonnant et utilisa à merveille ses talents de conteur dans des reportages qui furent quelquefois des événements (comme ceux sur les Elans de Dert et les Grands Koudous de Centrafrique ou sur les Mouflons, Addax et Guépards sahariens du Niger). A ce jour, il a publié 55 articles dans 28 titres différents, en France et à l'étranger.
Conscient qu'il y avait encore beaucoup à découvrir au Sahara, Alain Dragesco-Joffé décide en 1982 de se consacrer entièrement à l'étude de la faune saharienne et à préparer un ouvrage sur le sujet. Son entourage tenta de l'en dissuader en affirmant que c'était trop difficile et pas rentable, mais il persista. Dix années lui furent nécessaires pour récolter informations et images sur le terrain et comparer ce matériel avec les travaux déjà publiés. Il repart aujourd'hui au Sahara équipé d'une caméra Arriflex haute vitesse; il a aussi commencé, entre-temps, à s'intéresser à la faune himalayenne (six mois sous la tente, en 1987, dans le Karakoram pakistanais, sur les traces de la Panthère des neiges) un nouveau défi pour les dix ou quinze prochaines années !