Jean Mohr est né à Genève le 13 septembre 1925. Après un bref passage dans le monde de la publicité, il part au Moyen-Orient où il s’occupe pendant deux ans des réfugiés palestiniens comme délégué du CICR puis de l’UNRWA. Il passera ensuite par la peinture à Paris (académie Julian), avant de venir à la photographie vers l’âge de 30 ans. Métier qu’il pratique avec passion encore aujourd’hui. Il se marie en 1956 avec Simone Turrettini, qui deviendra par la suite réalisatrice à la Télévision Suisse romande et obtiendra de nombreux prix internationaux pour ses documentaires en Suisse et à l’étranger.
Ils ont deux fils : Michel et Patrick. A l’exposition nationale suisse de Lausanne, en 1964, Jean Mohr figurait dans la "Voie Suisse". En 1978, il a obtenu le Prix du photographe ayant le plus collaboré à la cause des Droits de l’Homme à la Photokina de Cologne, en 1984 le Prix de la photographie contemporaine au musée de l’Elysée à Lausanne (avec l’expo "C’était demain"), et en 1988 le Prix de la Ville de Genève pour les Arts plastiques attribué pour la première fois à un photographe.
Simone Mohr-Turrettini est licenciée ès sciences chimiques de l’Université de Genève avec une spécialisation en bactériologie. En 1956, elle se marie avec Jean Mohr, photographe, avec qui elle aura deux fils : Michel et Patrick. Depuis 1969, elle change de cap et réalise une série de six films scientifiques et de trois films sur la musique intitulée "Musique ouverte" en coproduction avec l’UNESCO, puis une série de six films dans la série les "Clés du regard", en coproduction avec la Télévision suisse romande.
Dès 1975, elle est engagée comme réalisatrice à la Télévision suisse romande et réalise de plus de soixante films d’une heure pour cette télévision dans le cadre des magazines "Dimensions", "Clefs du regard" et "Temps Présent". Elle a reçu le Prix Gazeta au Portugal et le Prix des Médias Nord-Sud à Genève pour le film "Printemps amer ou le retour des permis A" en 1985 ; le Grand Prix pour "l’Info en question" au festival Input d’Hiroshima 1991 ; le Prix du festival de l’environnement à Paris 1992 avec "Poubelles de riches, poubelles de pauvres" (un regard alterné avec la télévision du Bénin) ; le Prix de la meilleure réalisation artistique pour "La Danse des ombres", Christian Boltanski en 1990 au festival d’art du centre national d’art moderne Georges Pompidou à Paris.
Elle a réalisé un CD-Rom intitulé "Jean Mohr. Itinéraire d’un photographe" et publié un petit livre intitulé "Le Souffle du temps, carnets d’une baroudeuse" (Editions Métropolis, 2004), ainsi que "La Seconde vie de Natacha" (Editions de la Société des écrivains à Paris, 2012).