Impact de la flotte aérienne sur l'environnement atmosphérique et le climat (Broché)

La composition chimique de l'atmosphère globale a changé depuis le début de l'ère industrielle. Les activités humaines, tout particulièrement la combustion de carburant fossile, l'utilisation intensive des terres et l'émission de certains composants chimiques de longue durée de vie, comme les CFCs, sont les principaux responsables de ces changements. L'émergence d'une flotte aéronautique d'importance croissante pourrait être une source supplémentaire de perturbation, qu'il convient de chiffrer. Cette question a été soulevée dès les années 60, et, à cette époque, elle concernait le potentiel de destruction de la couche d'ozone par les avions supersoniques. Ce problème avait fait l'objet en France d'un important travail scientifique et d'un rapport national (COVOS, 1976). Depuis les années 80, l'impact éventuel de la flotte subsonique a été étudié par la communauté scientifique. Le présent ouvrage, élaboré en collaboration avec l'Académie Nationale de l'Air et de l'Espace, est le premier rapport français à considérer l'impact de l'ensemble de la flotte aéronautique et à examiner les impacts potentiels sur l'ensemble des problèmes d'environnement à l'échelle planétaire - l'effet de serre additionnel, la réduction de la couche d'ozone statosphérique et les modifications de la capacité oxydante de la troposphère. Le rapport fait le point sur l'état de nos connaissances, de façon à éclairer les responsables politiques sur le bien fondé et la nécessité de nouvelles mesures de réglementation s'appliquant à la flotte en vol. Il doit également permettre aux constructeurs et aux décideurs économiques de choisir les technologies les moins nocives pour l'environnement planétaire. Ce travail s'appuie sur les conclusions de deux autres rapports de l'Académie des Sciences, l'un sur l'ozone troposphérique (n°30 - 1993), l'autre sur l'ozone stratosphérique (1998), auxquels le lecteur pourra se référer. Il complète également les travaux effectués par différents pays, notamment les rapports récents de la NASA (Etats-Unis) et de la Commission Européenne, car il présente simultanément les progrès technologiques - combustion et rendement thermique, aérodynamique et rendement propulsif - et les conséquences potentielles de l'augmentation en trafic sur l'environnement - effet de serre, ozone atmosphérique.