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Le statut social des infirmes et des handicapés a considérablement varié au cours de l'Histoire. Mendiants livrés à la charité publique sous l'Ancien Régime, ils sont progressivement pris en charge par l'État à partir de la Révolution française : des institutions accueillent sourds et aveugles, et entreprennent de les éduquer, comme il sera fait, beaucoup plus tard, pour les arriérés. Cette modification considérable du sort des handicapés et des infirmes au XIXe siècle n'est-elle pas pour autant une nouvelle façon de les exclure de l'espace public ? Telle est l'interrogation centrale de cet ouvrage.
Les auteurs montrent, en effet, comment perdure cette volonté d'exclusion même s'il faut la nuancer : certains aveugles, par exemple, arriveront au sommet de la hiérarchie sociale, mais la catégorie du laid, repoussant restera prégnante. À partir de 1898, l'infirmité acquise ne sera plus synonyme de pauvreté grâce à la loi protégeant les accidents de travail : de nombreuses écoles spécialisées se développent. Mais la volonté philanthropique à l'égard des infirmes est contradictoire : la société entend les éduquer tout en continuant à les considérer comme des indigents.
Ce remarquable travail historique enrichit le questionnement contemporain : avec leurs différences et leurs ressemblances, les handicapés sont-ils aujourd'hui pleinement citoyens ?
Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration éditoriale du Laboratoire Sociétés occidentales, Université Paris VII et de ALTER, Société internationale pour l'histoire des infirmités et handicaps.