Devant la raréfaction des non-lieux psychiatriques et l'augmentation de la population psychiatrique en milieu carcéral, le JFP publiait en 2001 un numéro... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
19,00 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 17 mai et le 22 mai
Devant la raréfaction des non-lieux psychiatriques et l'augmentation de la population psychiatrique en milieu carcéral, le JFP publiait en 2001 un numéro intitulé " Faut-il juger et punir les malades mentaux criminels ? ". Depuis, la situation n'a fait qu'empirer. Au délabrement continu du dispositif de soins psychiatriques s'est ajoutée l'amplification du virage sécuritaire signant une rupture essentielle dans la tradition du droit qui, de manière intangible, prônait l'irresponsabilité pénale du fou. A la dégradation constante de la doctrine psychiatrique se sont associés les fantasmes hygiénistes ambiants. Cette évolution, qui fait du " fou " non plus un sujet à soigner mais un être asocial à punir et dont il faut se préserver des nuisances, correspond sans aucun doute à une profonde mutation de nos moeurs. Gonflée par quelques faits divers surexposés médiatiquement, la dangerosité semble être devenue le seul critère de " soin ". Malgré les statistiques qui montrent qu'un mari jaloux est quarante fois plus dangereux qu'un schizophrène et que celui-ci est plutôt la première victime des violences sociales, tout malade mental se trouve de fait assimilé à un assassin en puissance. La réédition sous forme d'ouvrage de ce numéro du JFP, épuisé, s'est imposée : le débat n'a malheureusement rien perdu de son actualité et reste un document de référence, chaque auteur ayant pris soin d'enrichir son texte au regard des événements récents.