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Qui prononce les mots ENSEIGNER, APPRENDRE, pense modes de transmission, à commencer par le premier d'entre eux : l'Ecole. Cela étonne appliqué à la Forêt car on croit volontiers qu'elle est du seul domaine de la Nature et que la Nature, ça ne s'apprend pas. Il y a du vrai et du faux là-dedans. Du vrai, car l'individu élevé au village en sait davantage que celui qui la visite épisodiquement. Du faux, car la question ne se limite pas au contraste ville-campagne, connaissance abstraite-expérience vécue. Cette vision est doublement réductrice. Parce qu'elle renvoie l'enseignement vers les livres alors qu'il peut emprunter d'autres supports, le geste que l'on imite, la voix que l'on écoute. Parce qu'elle postule l'incompétence du citadin alors qu'il impose au monde rural des exigences nouvelles et que les anciennes, celui-là les néglige souvent. L'ouvrage examine la conduite des hommes EN forêt, l'éducation qu'ils ont reçue SUR la forêt. En fonction des objectifs définis, bien sûr. On ne parle pas de même d'une forêt à rendre productive et d'une forêt devenue espace de loisir et lieu de beauté. En fonction de l'auditeur. Le langage varie devant l'enfant qui méconnaît la gravité d'un geste et devant l'adulte qui découvre, par la promenade, arbres et bois.
Le Groupe d'Histoire des Forêts Françaises, que préside Madame Andrée Corvol, directeur de recherche au CNRS, est une association de scientifiques qui étudient le patrimoine sylvicole et communiquent au public le résultat de leurs travaux.