D'aussi loin que je me souvienne, j'ai été le confident de la conscience d'un homme. Dès mon enfance, mon père me faisait asseoir pour me raconter une histoire de terreur défiant toute logique... Ces descriptions de guerre et de carnage, de cruauté indicible et de crimes innommables, étaient surtout le récit d'un choix moral et d'une dramatique improvisation - un amalgame étrange de liberté absolue et de pur instinct. Au cœur de tout cela se cachait un désir de vivre inébranlable, doublé d'une précision de conspirateur, et l'on pouvait suivre sur toute la longueur un fil de ruse et de désespoir. " Novogrudek, Pologne, décembre 1941, Joseph Skakun, jeune étudiant juif, a le sens de la survie chevillé au corps. Pour échapper aux nazis, il adopte une identité chrétienne d'abord, puis musulmane. De son pays natal à Berlin, il entame alors une folle course contre la mort qui le contraint à s'enfoncer toujours plus loin dans la gueule du loup, jusqu'à se faire engager dans les Waffen SS. Avec beaucoup de pudeur, Michael Skakun rend un vibrant hommage à son père dont l'histoire a hanté toute son enfance.
Écrivain et traducteur, Michael Skakun a été consultant auprès du Conseil américain pour la commémoration de l'Holocauste. Né à Jaffa, en Israël, il vit aujourd'hui aux États-Unis.
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