Les scélérats

Parce que la maison de ses voisins américains lui apparaît comme une île paradisiaque au milieu de l'univers gris et vénéneux qu'offre Léopoldville, Louise a décidé de quitter sa mère et son beau-père alcoolique pour devenir la bonne de Thelma et Jess. Mais Louise déchante. Ce ménage sans enfants est comme "une promenade dans un bois en hiver. Il n'y a pas de feuilles, pas de fleurs... Juste des branches noires." Lorsqu'une jeune fille de dix-sept ans prend son stylo et du papier, c'est pour décrire par le menu ses peines et ses plaisirs quotidiens.
Dans ce roman noir comme un puits de mine, Louise trempe sa plume dans le fiel et la haine et trace d'un long trait plat l'électrocardiogramme de victimes innocentes.