Albert Camus et la philosophie - [journées, 7-8 avril 1995, Nice]

Albert Camus déclarait en 1945 : Je ne suis pas un philosophe. Les beaux esprits le prirent au mot et lui firent comprendre que notre désir d'initialité ne pouvait se satisfaire de ces divinités élémentaires - la mer, le soleil et les femmes dans la lumière - qui ne forment pas toujours le miel de l'université. Les études rassemblées ici soulignent, au contraire, le rapport original de Camus à la philosophie à travers les étapes de la création littéraire, de la révolte éthique et politique, du refus du système et de l'acceptation de l'absurde, enfin du silence du monde et du mutisme de Dieu.
L'auteur du Mythe de Sisyphe entreprend un pèlerinage aux sources - occidentales et orientales - de l'étonnement philosophique pour choisir de rester fidèle à la terre, notre premier et notre dernier amour. Aujourd'hui, les dieux se sont tus. Aspirant au penser nouveau du premier homme, Albert Camus reprend la quête de l'étranger philosophe qui invente, à mesure, sa langue au plus près de ses nostalgies.