Alors que la mort des nations semblait annoncée avec le bouleversement engendré par la mondialisation, ces dernières font l'objet d'un intérêt toujours renouvelé dans la communauté scientifique, mais aussi auprès des élites politiques, des médias et des citoyens ordinaires. Si les modalités selon lesquelles les récits nationaux sont nés ou ont été réinventés depuis le 19e siècle ont été clairement établies, quels sont les mécanismes qui permettent aujourd'hui à la communauté imaginée nationale d'être perpétuée ? Tout en s'inspirant de l'ouvrage de Michael Billig, Banal Nationalism, les articles présentés ici adoptent une démarche critique de cet auteur en vue d'enrichir les études de la socialisation au national. Ils s'appuient sur des cas pratiques aussi divers que la France, l'Allemagne, le Sénégal, l'Inde, le Mexique ou l'Arabie Saoudite pour souligner les traits communs existant entre les différents modes d'identification à la nation, au-delà des chemins particuliers empruntés par chaque récit national.
Si les modalités selon lesquelles les récits nationaux sont nés au 19e siècle ont été clairement établis, quels sont les mécanismes qui permettent aujourd'hui à la communauté imaginée nationale d'être perpétuée ?