Le 29 mai 2005 marque une date importante dans le processus d'intégration européenne, tant en France qu'en Europe. L'intérêt porté par les électeurs français à la question référendaire, au terme d'une campagne électorale intense, où les courbes d'intention de vote se sont croisées à plusieurs reprises, constitue la première surprise du scrutin. Mais l'événement reste le rejet du Traité constitutionnel par près de 55 % des Français. Du "Oui", qui l'avait emporté de justesse en 1992, au "Non" massif de 2005, les logiques socioéconomiques du vote ont sensiblement changé et se sont complexifiées. Pour comprendre ces changements, huit contributions ont été rassemblées. Elles permettent, en amont de la consultation de revenir sur le choix de la procédure référendaire par Jacques Chnrac et sur la consultation interne au PS, mais aussi de situer les enjeux du scrutin, de comprendre comment la campagne électorale s'est structurée et enfin de s'interroger sur le sens des résultats.