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Comment se fait-il que des systèmes d'abus perdurent et se reproduisent sans que les individus fautifs et les organisations qui les protègent ne soient inquiétés outre mesure ? Pour répondre en partie à ces interrogations, nous procédons à des études de cas qui touchent des sphères sociales et politiques diverses : un constructeur automobile (Ford, Etats-Unis), un service forestier de pompiers (Etats-Unis), des forces policières (Royaume-Uni), une industrie qui s'occupe du nettoyage des bâtiments (Etats-Unis), l'affaire Weinstein dans l'industrie du cinéma (échelle mondiale), un syndicat étudiant (l'Unef, France) et les communautés de l'Eglise catholique (Australie). Trois cas de figure ont émergé des données empiriques : d'une part, il existe des situations où la réputation de l'organisation (et sa nécessaire protection) prime sur la souffrance des victimes ; d'autre part, on constate l'existence de milieux de travail qui résistent fortement à l'intrusion des femmes, lesquelles sont évaluées à l'aune de l'ennemi ; enfin, des employés abusent de l'autorité qui leur est conférée au sein de l'organisation pour laquelle ils travaillent. Au final, à l'heure des dénonciations en série d'abus pluriels subis par de nombreuses victimes, on ne peut faire l'économie d'une remise en question des dimensions systémiques qui favorisent la répétition de ces conduites individuelles et organisationnelles.
Louise FINES enseigne à l'université d'Ottawa (département de criminologie) tout en poursuivant des travaux sur les organisations (et les individus qui y travaillent) qui causent du tort à autrui.