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Ce qui caractérise les systèmes politiques pluralistes, c'est que la concurrence pour le pouvoir, loin d'être niée et combattue, y est reconnue, valorisée et organisée dans des compétitions appelées élections. Les mots des élections seront donc les mots de la concurrence et de la compétition, souvent repris du discours de l'économie, du sport et de la guerre. Cette lutte pour la détention des postes de pouvoir et les avantages qui s'y rattachent est inséparable d'une autre lutte : celle pour l'imposition d'une représentation du monde. Du coup, les mots des élections sont ceux d'une conflictualité sociale généralement figurée dans un espace métaphorique, au sein duquel la position des individus, groupes, partis, programmes, idéologies, symboles et mots est l'enjeu de luttes constantes. Ils sont utilisés par les acteurs politiques, les journalistes et les politologues, mais aussi par les citoyens parlant des élections avec parents, amis, voisins ou collègues.
Paul Bacot est Professeur de science politique à l'Institut d'études politiques de Lyon, chercheur à l'UMR Triangle (CNRS/ENS de Lyon) et directeur de la revue Mots : les langages du politique (ENS-Éditions).