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Fondé en 1844 par le psychiatre Jacques Joseph Moreau de Tours, qui a découvert les effets du cannabis lors de ses voyages en Orient et publié un traité, "Du hachisch et de l'aliénation mentale", le Club des hachichins se réunissait chaque mois chez le peintre Fernand Boissard, à l'hôtel de Lauzun, quai d'Anjou à Paris, pour expérimenter diverses drogues hallucinogènes, haschich et opium entre autres. Parmi ses membres, outre des scientifiques, de nombreux artistes et écrivains : Eugène Delacroix, Honoré Daumier, Gérard de Nerval, Honoré de Balzac, Alphonse Karr, Alexandre Dumas, Gustave Flaubert, Théophile Gautier ou encore Charles Baudelaire (futur auteur des "Paradis artificiels" et traducteur des "Confessions d'un mangeur d'opium" de Thomas de Quincey, occupant par ailleurs l'étage au-dessus du club). C'est l'une de ces séances, appelées "fantasias" par les membres du groupe, que relate ici Théophile Gautier. Non sans ironie, et avec un sens certain du romanesque, l'auteur du "Capitaine Fracasse" se penche d'abord sur l'ancienne secte des Haschischins et l'origine du mot haschich, "d'où vient hachichin, mangeur de hachich, racine du mot assassin", puis décrit en détail les effets psychotropes que la drogue - en réalité du dawamesk, une sorte de confiture verdâtre composée de résine de marijuana, de miel et d'épices - exerce sur son esprit et son corps : sensations amplifiées, métamorphoses, hallucinations, dilatation et mort du temps,... "C'est aujourd'hui qu'il faut mourir de rire ! " décrète l'un des personnages.