Lisa Gardner confirme sa réputation de grande dame du suspense psychologique avec ce nouveau roman qui creuse ses thèmes de prédilection : les liens du sang et la mémoire du mal.
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Curieuse époque que la nôtre, où le "progrès" - la transformation des conditions de vie liée aux applications sociales de la science - n'a jamais été aussi rapide, mais où seuls quelques idéologues croient encore que nos enfants auront une vie meilleure. Car les crises économiques, sociales et écologiques s'accumulent sans fin. Ce paradoxe s'éclaire si l'on revient à l'aube de notre temps, à l'époque où le capitalisme industriel, l'Etat bureaucratique et la science organisée se sont brutalement mis en place, et aux diagnostics historiques de ceux qui ont cherché à en saisir les implications pour la vie humaine. Max Weber, Georg Simmel et Ferdinand Tönnies ont identifié avec une lucidité implacable les pathologies constitutives de notre époque : la marchandisation générale, l'érosion du lien social, la perte de sens et de liberté liée à l'emprise des organisations bureaucratiques. Tout l'intérêt de leur sociologie est d'analyser ces évolutions en se demandant, concrètement, quel monde elles créent et quels types d'être humain elles engendrent. Ce faisant, ils mettent en évidence des aspects de la modernité capitaliste en général négligés, car trop intimement liés à ce qu'elle a fait de nous. Grâce à ce détour, on pourra se défaire des illusions véhiculées par ceux qui continuent de prôner, malgré tout, les vertus de la croissance et du développement industriel, ou qui annoncent que nous serions enfin sur le point d'accéder à la "société postindustrielle". Telle est la condition pour être à la hauteur des tâches qui incombent aujourd'hui à celles et ceux qui n'ont pas renoncé à l'idée d'émancipation.
Aurélien Berlan est agrégé de philosophie. Cet essai est issu de sa thèse de doctorat, dirigée par Axel Honneth et Catherine Colliot-Thélène, pour laquelle il a reçu le prix francfortois de la thèse de philosophie en 2009.
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