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Cannibale (Broché)

Prix Goncourt de la nouvelle
  • Magnard

  • Paru le : 29/06/2001
Gocéné, le vieux Kanak, a vu beaucoup de choses. Mais il y en a une, plus surprenante que les autres, dont le souvenir le ramène à Paris, en 1931,... > Lire la suite
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Gocéné, le vieux Kanak, a vu beaucoup de choses. Mais il y en a une, plus surprenante que les autres, dont le souvenir le ramène à Paris, en 1931, l'année où les siens furent échangés contre des animaux. On était à la veille de l'inauguration de l'Exposition coloniale et tous les crocodiles du marigot venaient de mourir... Que faire ? Pourquoi ne pas troquer des " cannibales " fraîchement arrivés de Nouvelle-Calédonie contre des reptiles croupissant au fond d'un cirque allemand ? Didier Daeninckx est connu des collégiens et des lycéens : ses romans savent fouiller l'histoire contemporaine pour y découvrir des épisodes pleins de noirceur et les mêler au suspense.
Cannibale, écrit à partir d'un fait divers réel, leur permettra d'aborder les thèmes du colonialisme et de la discrimination raciale, à travers l'histoire méconnue du peuple kanak. Une interview exclusive, située à la fin du volume, leur fera entendre la voix d'un auteur qui met politique et fiction au service de la mémoire collective.

Fiche technique

  • Date de parution : 29/06/2001
  • Editeur : Magnard
  • Collection : Classiques & contemporains
  • ISBN : 2-210-75411-9
  • EAN : 9782210754119
  • Format : Poche
  • Présentation : Broché
  • Nb. de pages : 140 pages
  • Poids : 0.135 Kg
  • Dimensions : 13,0 cm × 18,0 cm × 1,0 cm

À propos de l'auteur

Biographie de Didier Daeninckx

"Et si Didier Daeninckx était une couleur ? " - Ce serait le noir : noir comme les romans policiers qu'il écrit ; noir comme la mort qui entra dans sa vie la nuit du 8 février 1962, quand, au métro Charonne, une amie de sa mère mourut sous les coups des policiers parce qu'elle manifestait contre la guerre coloniale qui ensanglantait l'Algérie ; noir comme l'ombre dont il tire les épisodes tragiques de l'histoire contemporaine ; noir comme les Kanaks de l'île de Lifou qui lui ont raconté comment, en 1931, cent cinq des leurs ont été parqués à Paris, au milieu de crocodiles, pour servir d'attraction à l'Exposition coloniale ; noir comme le visage de Christian Karambeu, dont les deux arrière-grands-pères faisaient partie de ces hommes, femmes et enfants exposés comme des "cannibales français" et finalement échangés contre des crocodiles du zoo de Hambourg...
Didier Daeninckx rencontre la terre de Nouvelle-Calédonie en 1997 : il y a été invité par le directeur de la Bibliothèque centrale, qui veut apporter la culture du livre à toutes les tribus de l'archipel. Il visite alors les cases-bibliothèques et lui, l'écrivain, découvre un peuple dont la culture est essentiellement orale. Le soir, à la veillée, des conteurs lui racontent des légendes, des histoires ; un jour, quelqu'un évoque le triste sort des Kanaks de l'Exposition coloniale de 1931.
Ce drame, que la presse parisienne de l'époque traita comme un simple fait divers, émeut profondément Didier Daeninckx, dont l'histoire personnelle, les choix politiques et littéraires sont marqués par la lutte contre toutes les formes de discrimination. Né à Saint-Denis en 1949, il porte le nom d'une lignée de déserteurs que l'exil conduisit de Gand à Stains et de la boue des tranchées à la "boue des banlieues" .
Du côté maternel, il descend de cheminots militants communistes ; sa mère elle-même se bat contre les guerres coloniales et le fascisme. Dans la cour de son école d'Aubervilliers, ses copains sont kabyles, africains. Et quand, dans les années 1960, il abandonne un travail d'imprimerie pour voyager, il va à la rencontre des hommes du Maghreb, du Moyen-Orient et de Cuba. Depuis qu'il est devenu écrivain, son travail ne cesse de croiser ce qu'il appelle sa "romance familiale" et le nom d'hommes, de lieux que l'histoire de France aurait parfois voulu oublier, voire effacer.
Ainsi, quand, en 1998, on lui demande une contribution au cent cinquantième anniversaire de l'abolition de l'esclavage, il rédige une pièce radiophonique intitulée Des Canaques à Paris, dont il reprend le thème pour écrire Cannibale et, ainsi, fixer par écrit un peu de la souffrance du peuple kanak. Car celui qui a dit "Pour moi, c'est une maxime d'écrivain : être un homme contre" ne cesse, en fait, d'écrire pour la mémoire collective.
Didier Daeninckx - Cannibale.
Cannibale
5,40 €
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