Biographie de Patrick Zachmann
Patrick Zachmann est photographe indépendant depuis 1976. Il entre à l'agence Magnum en 1985 et en devient membre en 1990. Mémoire des hommes, des communautés, ou plus récemment des pierres, tel est le fil rouge mémoriel de son oeuvre photographique. Ses essais photographiques mettent au jour la complexité des communautés dont il questionne l'identité et la culture. En 1984, il réalise un travail photographique dans les quartiers nord de Marseille auprès de jeunes issus de l'immigration.
Puis, à l'issue d'un projet personnel, il publie en 1987 son deuxième livre, Enquête d'identité. Un Juif à la recherche de sa mémoire. En 1989, ses photographies sur les événements de la place Tiananmen à Pékin sont largement diffusées par la presse internationale. Il reçoit en 1990 le prix Niépce. Patrick Zachmann poursuit encore pendant six ans son étude de la diaspora chinoise à travers le monde, qui se concrétisera en 1995 par la publication de W.
ou l'oeil d'un long-nez ainsi que par une exposition. En 2016, Patrick Zachmann expose à la Maison européenne de la photographie l'ensemble de ses trente années de travail sur la Chine et publie So long, China aux Editions Xavier Barral (prix Nadar, 2016). En 2018-2019, il documente les nouvelles fouilles de Pompéi. Après l'incendie du 15 avril 2019 qui ravage Notre-Dame de Paris, il entreprend un travail sur la restauration de l'édifice.
En collaboration et partenariat avec le ministère de la Culture, l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de Notre-Dame et Magnum Photos, ses photographies prises en 2019 ont déjà fait l'objet de deux expositions sur les palissades qui entourent le chantier. L'une revient sur les deux premières années de travaux tandis que l'autre met à l'honneur les métiers et savoir-faire du chantier de sécurisation.
Le musée national d'Art et d'Histoire du judaïsme lui consacre une rétrospective en décembre 2021. Olivier de Châlus est spécialiste de Notre-Dame de Paris. Alors qu'il est élève ingénieur en bâtiment, à quelques pas de la cathédrale, la construction de l'édifice l'intrigue. Il intègre en 2008 l'équipe des guides de la cathédrale, qu'il dirigera de 2015 jusqu'à l'incendie de 2019. En 2014, ses réflexions le conduisent également en doctorat à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne où il achève actuellement sa thèse consacrée à la cathédrale et à l'évolution des techniques de construction médiévales.
A la suite de l'incendie, il est porte-parole de l'association des Scientifiques au service de la restauration de Notre-Dame de Paris et membre du groupe de travail sur la pierre et le mortier du chantier scientifique mené conjointement par le CNRS et le ministère de la Culture, qui accompagne le chantier de restauration.